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Sujet Réflexion : Les Clubs de Race

Permettre une compréhension de ce que nous appelons ici « le monde du chien ». 

Issu du Rapport du COPERCI 2005 sur la gestion des races canines.

Cette partie du rapport que nous avons décidé de partager reflète la triste réalité de la cynophilie française, rapport de 2005 et pourtant encore d'actualité. Il permet également de comprendre le rôle que tient le club de race officiel et ce qui entraine certaines dérives que l'on constate aujourd'hui. Il est particulièrement détaillé puisqu'issu d'une étude au sein de nombreux acteurs de la cynophilie française y compris la SCC.

Premier sujet de partage et débat, en adéquation avec la création du Cane Corso Club de France qui est un club non affilié à la Société Centrale Canine comme vous le savez. 

La conclusion de ce chapitre est en accord avec nos convictions.  Un seul club peut prétendre à l'officialisation mais il est important pour une race d'avoir un club dynamique. 

Extrait :

"III.2 Les constats relatifs à la politique de gestion des races canines mises en œuvre par la SCC 

Les constats qui suivent s’intéressent à l’aspect technique de l’action de la SCC et de ses associations affiliées.

III.2.1 Une absence de définition et d'affichage de la politique et des objectifs stratégiques

A la question « Quelle est la politique de la SCC en matière de gestion des races canines et de sélection ? ».

La grande majorité de nos interlocuteurs ont été incapables de répondre et ont constaté, tout comme nous, qu’il n’existait pas de politique affichée, d’orientations et d’objectifs déterminés. 

Il existe bien sûr des prises de positions ponctuelles sur les différentes questions qui se posent. De même, les comptes rendus des travaux des commissions constituent eux aussi les éléments d’une politique et témoignent d'actions mises en œuvre.


Mais on ne trouve ni discours ni écrit présentant la politique générale de la fédération sur les grands sujets de la cynophilie. Tout se passe comme si on préférait éviter de se prononcer clairement sur des sujets qui risqueraient de mécontenter une partie des cynophiles et donc de l'électorat. Il est certain que les modalités de désignation du président de la SCC (cf. III.1.6), fondées sur une élection sans programme, favorisent une telle situation. 

III.2.2 Tutelle technique des clubs de race


Les clubs de race, se caractérisent par une grande diversité en termes: 

  • de dimension (effectifs des adhérents, des chiens inscrits, des chiots inscrits chaque année,..)

  • de compétence (aussi bien technique qu’en matière de droit des associations) 

  • de dynamisme


Un petit club peut être dynamique et compétent. Un club important peut être un foyer d’irrégularités juridiques et comptables ainsi que d’aberrations techniques, ou encore être coupable d’inaction. Le système de l’affiliation devrait opportunément servir à endiguer ces dérives.


L’activité d’un club se traduit par différentes actions qu’il est facile d’apprécier en matière de : 

  • sélection (grille de sélection, action à l’égard des tares génétiques et des hypertypes …)

  • contrôle des experts-confirmateurs et des juges de beauté et de travail par un suivi individualisé des juges et de leurs décisions (inflation de récompenses, fréquence de contestation des décisions…), par les directives qui leur sont données, par la participation à leur désignation (politique par rapport aux extensions),… 

  • participation à l’organisation des expositions et concours de la race,

  • communication (revue, site internet), 

  • évolution des effectifs, … 


On constate dans le système actuel que si un club est insuffisamment actif, rien ne le contraint à se dynamiser. Or, il faudrait au contraire que les clubs soient en permanence incités à avoir une politique active sur le modèle des plus dynamiques. Le système de l’affiliation qui, en l'état actuel, n'impose aucun cahier des charges ni obligations de moyens n'est donc pas utilisé comme il conviendrait. Cette problématique est intimement liée à la question de l’exclusivité d’un club pour une race donnée. 

Sauf à prendre le risque d'hérésies en cascade, il nous paraît impératif de privilégier le principe : « un club pour une race » et d’écarter la possibilité d’affilier plusieurs clubs pour une même race. 

En effet, sous réserve de courage politique, le système de l’affiliation impliquerait logiquement qu’un club insuffisant puisse être désaffilié au profit du nouveau club créé par des fondateurs offrant des garanties suffisantes. 

En revanche, la gestion par un seul club de plusieurs races ou la réunion au sein d’une même association de plusieurs associations de races ne peut qu’être favorable à des économies d’échelle et à des synergies pour la mise en place de la politique souhaitée."

Alors qu'est ce que le Rapport COPERCI ?

En quelques mots, on pourrait dire qu'il s'agit d'un audit du monde canin.

  • Il tente un état des lieux.

  • Il pointe du doigt les déficiences au niveau de l'organisation et de la gestion associative (archaïsmes, manque de transparence, problèmes dans les prises de décision, oligarchie, modes d'élection discutables, démocratie incomplète, etc.) comme au niveau de la gestion des races.

  • Il fait des propositions pour améliorer le système.

Ce rapport du Comité Permanent de Coordination des Inspections (dit rapport COPERCI) sur l'organisation et la gestion des races canines en France, publié le 06 août 2005, a été mis en ligne sur le site du ministère de l'agriculture.

Lire le rapport COPERCI sur la gestion des races de l'espèce canine. (Fichier PDF 850 ko)

N° IGA : 2004 MT 53 ; N° COPERCI : 2005 / 38 ; avril 2005

Club de race: Service
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